dimanche 23 juillet 2023

Florilège mélomane

Entre 2007 et 2018, du #19 au #37, j’ai illustré les textes écrits par Jean-Louis Wiart pour le journal Les Allumés du Jazz. Les voici aujourd’hui réunis dans ce recueil tout juste paru aux éditions Les Soleils Bleus, accompagnés de quelques-uns de mes dessins.

Dans sa belle postface, Jean Rochard (Nato Music) rappelle la genèse des Allumés du Jazz, dont il est une des chevilles ouvrières. Il s'agit au départ d'un collectif de labels indépendants, rejoint à la fin des années 90 par Jean-Louis Wiart. Depuis 1993, ce dernier produit, pour sa maison de disques Axolotl Jazz, des musiciens comme François Tusques, Frédéric Jeanne ou Guillaume de Chassy - qui signe la préface de ces Chroniques. Le Journal des Allumés commencera à paraître dans la foulée, et Jean-Louis Wiart pourra y déployer sa verve érudite, alimentée autant par sa passion pour la musique que par ses lectures ou sa cinéphilie.

Si Jean-Louis a désormais cessé de fournir des textes au journal, je continue d’y œuvrer régulièrement. Dans le #44 paru tout récemment, j’ai ainsi illustré un entretien avec Guillaume Heuguet.

J'en cite un extrait, envoyé en amont, qui m’a inspiré ce visuel :

Je vais le formuler de manière caricaturale : si le CNM compense l'aliénation de Spotify en disant qu'il faut poster un morceau toutes les semaines, remplir en permanence un cahier des charges et donc créer une PME organisée pour y répondre administrativement... On s'en fout de répondre à une forme aliénée par le capital par une forme aliénée administrée par l'état. Tant mieux si on arrive à arracher des miettes dans une conjoncture d'annihilation de tous les services publics. 
Il serait plus intéressant de se dire que si notre objectif est une espèce de valeur de liberté créative, notre meilleure chance est d'avoir des communs, une socialisation hyper ambitieuse.
Les formes les plus intéressantes naissent parce que les gens ne payent pas leur logement, ont les moyens de bouffer, sont dans des milieux qui ne sont pas juste composés d'artistes, mais de militants, de communautés. Ce système en silo me paraît assez dangereux. 
 

Cette histoire de communs et de silos a mystérieusement disparu dans la version publiée ! Voici l'oubli réparé pour vous seul·es, aimables visiteuses et visiteurs de ce blog.

À propos d'oubli, je crois bien que j'ai omis de vous parler du #42, paru en février 2022. Le succès du dernier album d’Orelsan, Civilisation, avait intrigué la rédaction. Dans la double page que le journal consacrait au chanteur, et en particulier au titre L’odeur de l’essence, les avis étaient pourtant partagés…

 
Pour la petite histoire, j’avais réalisé ce dessin sans avoir eu accès au rédactionnel. Le cocktail Molotov s’imposait - d'autant que cette arme artisanale venait de prendre une nouvelle dimension, avec l’utilisation massive qu’en faisaient alors les civils ukrainiens contre le chars russes…

Vous pouvez retrouver tous les dessins que j’ai réalisés au fil des ans pour Les Allumés du Jazz dans les billets de blog que j’y ai consacrés, réunis ici
 
Vous pouvez aussi télécharger tous les numéros du journal sur le site des Allumés, ou vous y abonner gratuitement - mais oui ! À moins que vous ne souhaitiez soutenir cette sacrée publication à la périodicité diablement aléatoire en versant le montant de votre choix. Elle le mérite amplement.

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