© Puchol/Tirésias
J'ai eu la très bonne surprise de découvrir, ces jours-ci, une chronique de Sylvain Venayre à propos de Charonne - Bou Kadir. Agréable découverte non seulement parce que le texte est élogieux - merci, Sylvain Venayre ! -, mais parce qu'il a été publié en février 2014, soit près de deux ans après la sortie de l'album aux éditions Tirésias.
Ajoutons qu’une bande dessinée avec une bibliographie savante, des notes, un appareil critique contenant les références exactes des citations du texte présent dans les bulles, ce n’est pas si fréquent. On aimerait en voir plus souvent, y compris dans ces reportages dessinés qui, bien souvent, dans leur volonté d’imiter le travail des journalistes, s’affranchissent paradoxalement de cette « morale de l’intelligence » consistant à indiquer précisément ses sources. Jeanne Puchol y est très attentive, car les notes ici importent d’autant plus que beaucoup d’entre elles proviennent du livre d’Alain Dewerpe, tout à la fois historien et fils d’une des figures martyres représentées, dans Charonne – Bou Kadir, avec une belle pudeur et une grande efficacité (lire l'intégralité sur le site des Cahiers d'histoire, Revue d'histoire critique).
© Puchol/Futuropolis
Plus surprenante encore, cette page extraite de Dessous troublants et analysée (en anglais) par Pascal Lefèvre sur son remarquable site Tools for Analyzing Graphic Narratives & Case Studies.
Au-delà de la satisfaction pour mon petit ego de figurer à côté de Winsor Mc Cay ou Régis Franc, je trouve plutôt rassurant que cet album, publié chez Futuropolis en 1986, ait toujours une visibilité, vingt-huit ans (!) après sa parution… Il est d'ailleurs encore disponible auprès de Gallimard - qui gère les stocks de mon tout premier éditeur de façon franchement constipée : le livre n'est évidemment plus en librairie, mais tant qu'il n'est pas épuisé, impossible pour moi de le faire rééditer !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire