Le trait était réalisé au pinceau sur un crayonné rapide
puis noyé dans un lavis "boueux" qui donnait à mes cases un air de famille avec les illustrations de Di Marco.
Une fois imprimé et réduit, cela donnait ça :
La dernière rame
Détail planche 37
© Futuropolis/Puchol 1989
Il faut dire que je travaillais plutôt grand, à l'époque, l'original mesurant 36x48 cm sans les marges.
Pour les illustrations de Meurtres pour mémoire, que j'avais réalisées au format parution, j'avais déjà préféré la plume pour le trait, tout en conservant le pinceau pour le lavis.
Meurtres pour mémoire
Page 49 (1991) ou 33 (2011)
© Futuropolis/Gallimard/Daeninckx/Puchol 1991 et 2011
Après la sortie en 1991 de cet ouvrage, à nouveau déçue par la déperdition des nuances de gris à la reproduction, j'abandonne définitivement le lavis, du moins en bande dessinée. Et je n'utilise plus que la plume pour tous mes albums à partir du début des aventures de Judette Camion dans les pages d'(À suivre), en 1995.
La plume, c'est raide, c'est dur, va-t-en faire une courbe avec ça... Alors, c'est sûr, ça forme la main. Mais à force, on se perd un peu trop dans les détails, les petits traits et autres fines hachures.
Moi, Jeanne d'Arc
Détail page 70
© Des Ronds dans l'O/Mangin/Puchol 2012
À la fin de Jeanne d'Arc, je me dis qu'il est temps de revenir à quelque chose d'un peu plus synthétique. Je retrouve donc le pinceau pour certaines planches de Charonne-Bou Kadir. Mais surtout, je n'utilise plus ni martre kolinsky, ni encre de Chine, mais du gros pinceau pas précis et de la vinylique - qui a l'opacité et l'aspect mat de la gouache, tout en séchant très vite et en étant indélébile.
Charonne - Bou Kadir
Planche 61
© Tirésias/Puchol 2012
Curieuse de ce que cette technique pourrait donner sur un récit de longue haleine avec beaucoup plus de décor, je la conserve pour Vivre à en mourir, tout en cherchant à simplifier encore le trait.
Vivre à en mourir
Détail de la planche 2
© Lombard/Galandon/Puchol
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