lundi 2 décembre 2013

Henri "Mésange" Krasucki

Vivre à en mourir, détail de la planche 51

Laurent Galandon a choisi ce strip (couleurs de Laurence Croix) pour illustrer son blog et sa page Facebook. On y assiste à l'arrestation d'Henri Krasucki.

Eh oui, celui qui deviendra secrétaire général de la CGT a encore tous ses cheveux, comme le montre la photo anthropométrique réalisée le 24 mars 1943, dont je me suis inspirée pour le dessiner. Il est alors dans sa dix-neuvième année.

Archives du Musée de la Préfecture de police
Le voici, plus jeune encore, avec sa mère...

Musée National de la Résistance
... et vingt ans après, en 1965, lors du 35e congrès de la CGT, offrant un visage qui nous est plus familier.

© Gerald Bloncourt
Mais revenons à 1940, année où il intègre la Main-d'œuvre immigrée (MOI). Il y deviendra l'ami de Marcel Rayman, notre personnage principal.

Il est déporté à Birkenau le 23 juin 1943 ; il en revient le 28 avril 1945. Il prend en charge Simon, le jeune frère de Marcel, lui aussi déporté et lui aussi rescapé.

Mais pourquoi "Mésange" ? Parce qu'"une houppe de cheveux noirs coiffaient alors son jeune visage émacié", comme le suggère Wikipédia ? Ou bien parce qu'il était capable de siffler l'allegretto de la 7e Symphonie de Beethoven de la première à la dernière note, comme en témoigne Roger Trugnan, résistant et ami ?

Quoi qu'il en soit, quelqu'un qui a écrit "Il n’y a pas de moyen de coercition plus violent des employeurs contre les employés que le chômage" mérite qu'on se souvienne de lui.

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