lundi 17 novembre 2008

Alik, Mireille, Abraham, Alisa, Fredzia, Sylvain, Tsofia, Rachel

Ces huit prénoms correspondent à autant de témoignages d'enfants juifs sauvés durant la Seconde Guerre mondiale. Tous adaptés par Philippe Thirault, ils ont été mis en images respectivement par Gabriel Ippoliti, Nathalie Ferlut, moi-même, Jean-François Solmon, Stéphane Courvoisier, Chloé Cruchaudet, Li-An et Alberto Pagliaro. Les éditions Delcourt ont complété ces "Huit histoires de survie" par un avant-propos de Simone Veil, une préface de Tomi Ungerer et un dossier documentaire de dix pages de textes et photos en fin d'album, réalisé avec l'association Yad Layeled France.

Illustration Gabriel Ippoliti

Partageant les réticences de Simone Veil "concernant un thème aussi douloureux et difficile à exprimer", j'ai un temps hésité avant d'accepter la proposition de participer à ce collectif. D'autant que cela m'obligeait à interrompre quelques semaines l'album en cours pour Casterman. D'un autre côté, j'étais déjà plongée dans la période de l'occupation et je me suis dit : "Bon, pour la doc, j'ai tout ce qu'il faut".

Sauf que, lorsque je l'ai reçu, j'ai découvert que le récit d'Abraham Ashkenazi démarrait au sein de la communauté juive de Salonique et se déroulait en Grèce entre Salonique, Platamona et Athènes, puis à Izmir en Turquie, pour s'achever à Tel-Aviv, après un périple à travers la Syrie et l'Égypte... Ma doc franco-française ne me serait pas d'un grand secours.

Cela a donc été pour moi l'occasion de découvrir le remarquable centre de documentation du Mémorial de la Shoah, où j'ai passé quelques heures à dessiner d'après les photos visionnées sur un écran.



J'ai aussi cherché des visages dans différents livres



jusqu'à ce que l'éditeur pense à m'envoyer un dossier avec les photos des vrais protagonistes ! Ce qui est quand même mieux quand on illustre un récit basé sur des faits réels. Heureusement, je venais alors tout juste de commencer l'encrage.



C'est Jef Martinez qui a assuré la mise en couleurs de mes sept pages, avec une justesse de dessin et de nuances admirable.


Lire la présentation de l'album sur le site des éditions Delcourt
Lire la critique de l'album parue dans le Journal du Dimanche

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour ton message, et merci pour le lien d'artemisia qui m'a beaucoup interessé. A ce propos, personnelllement je refuse d'aller à des festivals uniquement feminin, qu'est ce que tu en pense ?
J'espère à bientôt,
Chloé