samedi 1 novembre 2014

Moisson tardive


Julien Dupré, Les glaneuses, 1880

La moisson de cet automne estival se poursuit avec deux articles : celui de Philippe Zamari sur le blog BD de Nice-Matin, et surtout celui de Stéphane Dubreil sur le site Theatrum Belli, dont voici le dernier paragraphe :
L’histoire est bien connue, des films, des chansons, des documentaires la racontent. Mais jamais on avait approché avec autant d’émotion ces épisodes. Si l’histoire de Marcel est forte, le scénario la ramène sans cesse vers sa part d’humanité. Ce qui, une fois, la dernière page tournée, la rend plus forte encore. Chaque lecteur se sent proche du héros. Ses choix, ses actes sont lumineux. Cette impression est encore renforcée par le dessin de Jeanne Puchol. Son trait sent l’humanité. Visiblement, elle aime son personnage et nous le fait aimer aussi. Le contraste entre la violence de l’époque et la douceur des planches de l’album donne plus de puissance à l’engagement de Marcel, pas question d’abandonner un monde qui pourrait être aussi accueillant à la barbarie. Impression rehaussée par le travail de la coloriste, Laurence Croix, dont la palette étonne. A mille lieux des couleurs du Paris de 1944, les mauves ou les roses qu’elle emploie s’allient parfaitement avec le style Jeanne Puchol et la marche du scénario de Laurent Galandon en donnant à la France de Vivre à en Mourir, un air de Paradis perdu. Cet album est une des plus belles réussites parmi les albums de guerre cette année.


© David B.

La guerre est précisément une des thématiques qu'abordera le SoBD - toute le bande dessinée au cœur de Paris - cette année. Ce qui me donnera l'occasion de retrouver Stéphane Dubreil le samedi 29 novembre de 14h30 à 15h30, en compagnie de David B. et Emmanuel Guibert pour la conférence "Raconter la guerre autrement" :
En cette période de commémorations, les bandes dessinées sur les deux conflits mondiaux abondent. Comment se démarquer des sempiternelles descriptions de combats pour évoquer la guerre ? Éléments de réponse à travers La guerre d’Alan d’Emmanuel Guibert, La lecture des ruines de David B. et Vivre à en mourir de Laurent Galandon et Jeanne Puchol.

Je vous en reparlerai, car d'autres rendez-vous se profilent d'ici là !

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