dimanche 26 février 2012

Il y aura cinquante ans

 Je vous en parlais dans mon précédent billet : je me consacre depuis plusieurs mois à un roman graphique à paraître aux éditions Tirésias d'ici l'été. J'ai déjà collaboré avec le courageux Michel Reynaud à plusieurs reprises, illustrant son anthologie d'"écrits-dits dans les camps du système nazi de 1933 à 1945", intitulée "La Foire à l'Homme", et deux courts textes à l'occasion du 60e anniversaire de la libération de Paris, "Bleuette" de Madeleine Riffaut et "Comme une grande fête" de Max Rainat.

Cela fait plus de vingt ans qu'une partie du catalogue des éditions Tirésias est consacrée à la guerre d'Algérie, cette “guerre qui n’osa porter son nom”. Les 50 ans, cette année, des accords d’Évian qui mirent fin à ce conflit, me donnent l'occasion de réaliser ce roman graphique, dont voici le résumé et trois planches.

"Janvier 1961 : le référendum sur l'autodétermination en Algérie est approuvé à une large majorité. En février, l’Organisation Armée Secrète (OAS) voit le jour et se lance dans une campagne d’attentats en Algérie et en métropole. La guerre devient franco-française. Elle culmine avec les plasticages du 7 février 1962 et la répression de la manifestation au métro Charonne, le lendemain. Pourtant, un mois après, les accords d’Évian sont signés.


J’ai alors quatre ans. Ma famille réside à Paris, dans le quartier Popincourt. Comment ces événements ont-ils été vécus par mes parents, nés en Algérie, et pourquoi m’ont-ils à ce point marquée ?


À mi-chemin de la bande dessinée et du texte illustré, l’ouvrage entrecroise évocation des derniers mois de la guerre d’Algérie, témoignages de proches, enquête sur la mémoire des victimes et souvenirs d’enfance."

 Charonne/Bou Kadir
© Puchol/Tirésias

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