dimanche 26 septembre 2010

Tiens, à propos de manga...

Une fois n'est pas coutume, je vous parlais, dans mon dernier billet, du manga et de l'influence qu'il a exercée sur l'artiste Takashi Murakami, actuellement exposé au château de Versailles.

Pourtant, je l'avoue, ma culture en matière de manga est voisine de zéro. Quand je suis allée au Japon, en 1986, j'en ai bien rapporté, pour faire ma maline, deux revues de manga entièrement en japonais ; je ne saurais donc même pas vous dire de quoi il s'agit. En dehors de cela, jusque récemment, j'avais tout juste lu quelques-uns des albums de Taniguchi.

Et pourtant, du manga, j'en ai fait ! En 1993, j'ai été invitée par Pierre-Alain Szigeti à proposer une histoire pour l'hebdomadaire japonais Morning (bon, j'ai pitié de vous, je vous mets aussi ce lien vers un article en anglais).

Y avaient déjà collaboré des auteurs comme Baru, Baudouin, Crespin... Il fallait intégrer le maximum de détails franco-français, tout en respectant le rythme et la syntaxe du manga. Je me lançai donc dans le premier épisode d'un récit - plus ou moins autobiographique - mettant en scène une petite écolière parisienne, Léa.




© Kodansha

Je suis incapable de vous donner la version française du texte, n'ayant jamais récupéré les originaux et ne me souvenant tout simplement plus du dialogue. Quant à la technique, j'avais mis au point ce magnifique crachouillis d'encre de Chine, entièrement fait à la brosse à dents, pour " Cabaret des Espoirs" (scénario L.F. Bollée) - une série de biographies qui m'avait ouvert les portes du magazine (A Suivre) l'année précédente.
Les huit premières pages de "Léa" parurent en janvier 1994 mais n'eurent pas de suite.

Seize ans plus tard - diable - me voici penchée sur les planches de "Jeanne d'Arc", qui n'ont a priori rien à voir avec le manga.

Sauf que... Abordant une séquence au cours de laquelle l'héroïne combat avec des loups, je suis alors plongée dans la lecture des quelques 1400 pages de "Lady Snowblood",  le génial manga de Kazuo Koike et Kazuo Kamimura.  Cette saga a été traduite en français depuis deux ans déjà, mais je l'ai découverte plus tardivement, grâce à une planche originale montrée à la Maison Rouge, dans le cadre de l'exposition "Vraoum !" 

Et donc, je laisse discrètement sourdre cette lecture dans les planches en cours


Planche 26, cases 3 et 5
Scénario : Valérie Mangin
© Dupuis


sans pour autant éprouver le besoin de traiter tout l'album de cette manière.

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